BÉDOIN MONT-VENTOUX, UN LIEU CHARGÉ D'HISTOIRE.
La commune de Bédoin est implantée sur les contreforts de la face sud du mont Ventoux, autrement dénommé "Le géant de Provence".

Bédoin, un lieu de vie très ancien

Si l’occupation du site de Bédoin est attestée dès le paléolithique, elle est peut-être antérieure compte tenu de la géographie des lieux : le Ventoux est, en effet, truffé de grottes et d’abris sous roche.
Il semble que les occupations grecque puis romaine aient favorisé l'agriculture sur le territoire, et tout particulièrement la culture de la vigne.

Du début de notre ère à nos jours

La découverte de la villa gallo-romaine du hameau des Bruns, construite au 1er siècle, atteste de la vie au sein de vastes exploitations agricoles (les villae).

Au Ve siècle, le Ventoux sert de refuge lors des invasions barbares.

Durant le Moyen Âge, Bédoin est un village fortifié sous la domination des comtes de Toulouse.
En 1250, le seigneur Barral des Baux donne aux habitants de Bédoin et à leurs enfants, nés et à naître, le Ventoux avec ses sources, ses terres, ses bois et ses pâturages. Il sera source de prospérité pour le village pendant des siècles.

Cependant, les guerres de religion n’épargneront pas le village, de même que les épidémies de peste de 1629 à 1634, puis celle de 1720.

Aux XVIe et XVIIe siècles, la vigne et l’olivier connaissent un véritable essor tandis qu’une exploitation intensive des forêts du Ventoux se développe.
Le village tire également profit des neiges du mont Ventoux. Des glacières y sont exploitées et la précieuse glace, fabriquée et extraite, est vendue jusqu’à Marseille ou Montpellier.

Un sous-sol particulièrement riche en argile favorise une importante activité de poterie.

À la Révolution, le village compte quasiment autant d’habitants qu’aujourd’hui.
En 1791, le Comtat Venaissin, terre papale, auquel appartient Bédoin, est rattaché à la France. La commune, soupçonnée d’être un foyer contre-révolutionnaire, abrite des royalistes et des prêtres réfractaires.

Sous la Terreur, l’arbre de la liberté est arraché dans la nuit du 1er au 2 mai 1794. Le représentant du gouvernement révolutionnaire exige de la municipalité la dénonciation des coupables. Celle-ci ne s’exécutant pas, tout le village est déclaré coupable par le tribunal révolutionnaire qui prononce 63 condamnations à mort. Bédoin est entièrement brûlé et rayé de la carte. La commune sera toutefois réhabilitée un an plus tard, en 1795, sous la Convention.

Le XIXe siècle, beaucoup plus calme, sera une période de reconstruction. De grands travaux sont entrepris, comme la construction de la route reliant le village au sommet du Ventoux en 1879 et de l’observatoire en 1882.
L’économie est essentiellement agricole : arbre fruitiers, vigne, garance, safran, mais également sériciculture et élevage ovin.
Des charbonnières et une petite mine de fer sont exploitées.

De nos jours

Les activités viticole, arboricole et d'élevage ovin sont toujours bien implantées sur le territoire de la commune et les précieux sables de son sol sont exploités pour différents usages. Le tourisme et toutes les activités qu'il génère sont prépondérants dans l’économie locale.

Des projets visant à améliorer la vie de tous dans la commune sont réalisés en continu par la municipalité  et la CoVe.

Promenez-vous dans Bédoin

La municipalité et le service "culture & patrimoine" de la CoVe (Communauté d’agglomération Ventoux-Comtat Venaissin), ont mis en place des lutrins explicatifs qui permettent de découvrir le patrimoine de la commune. Ces lutrins sont placés à chaque endroit remarquable.

Voir la rubrique "Sites & monuments" et l'album photos.

Autres renseignements à l'office de tourisme intercommunal de Bédoin : 04 90 65 63 95

Bédoin, sa forêt communale et le mont Ventoux

Bédoin possède une très vaste forêt aux nombreuses essences différentes. C'est la plus grande forêt communale de France. Avec une superficie de 6 300 ha, elle occupe 70 % de son territoire et un tiers de la surface boisée du massif du Ventoux.
Une grande partie de cette forêt est soumise au régime forestier de 1830 toujours en vigueur. Sa gestion en est assurée par l'ONF - Unité territoriale du Ventoux pour le compte de la commune.

La réserve de biosphère : ce label est attribué au massif du Ventoux en 1990 par l'UNESCO pour la préservation de sa biodiversité exceptionnelle et unique du fait de l'étagement climatique particulier au mont Ventoux.

Le site Natura 2000 du mont Ventoux : la partie sommitale de cette montagne, connue et reconnue de longue date pour sa grande diversité écologique, a été proposée en tant que "site d'importance communautaire" en juillet 2003. Puis par l'arrêté ministériel du 2 juin 2010, le site a été désigné comme " zone spéciale de conservation ".